4 février 2013 1 04 /02 /février /2013 20:28

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I- UN ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL STABLE ET FAVORABLE…

 

■ A.S.E.A.N. : Association des Nations du Sud-Est Asiatique. Organisation politique, économique et culturelle regroupant 10 pays du sud-est asiatique : Bruneï, Cambodge, Indonésie, Laos, Malaisie, Myanmar (Birmanie), Philippines, Singapour, Thaïlande, Viêt Nam.


03■ Le temple de Preah Vihear, objet de discorde entre le Cambodge et la Thaïlande.

 

 « Le temple de Preah Vihear, dédié à Shiva, se trouve au bord d’un plateau qui domine la plaine du Cambodge. Composé d'une série de sanctuaires reliés par un système de chaussées et d'escaliers s'étendant sur un axe de 800 m, le temple date de la première moitié du XIe siècle. Son histoire complexe remonte cependant au IXe siècle, époque à laquelle un ermitage a été fondé. Ce site est particulièrement bien préservé, essentiellement en raison de sa situation reculée. L'ensemble est exceptionnel pour son architecture, adaptée à la fois aux contraintes naturelles du site et aux fonctions religieuses du temple, ainsi que pour la qualité des ornementations de pierre sculptée ».

http://whc.unesco.org/fr/list/1224

04 Voir l’article de Héloïse de Montety : « Preah Vihear, les origines du conflit entre Cambodge et Thaïlande », 2011.

00'Les affrontements à la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande ont redoublé de violence depuis quatre jours. Selon les sources, entre 6 et 8 personnes ont été tuées, 45 ont été blessées et des milliers de villageois ont été contraints de se déplacer. C’est un conflit de souveraineté territoriale sur fond d’enjeux politiques. Il concerne une parcelle de 4,6 km² sur laquelle est érigé un temple du XIe siècle.

Depuis plus d’un siècle, le temple de Preah Vihear est au cœur d’un litige territorial. Son origine réside dans la délimitation de la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande par les Français, lors de la conquête de l’Indochine en 1907, qui attribue géographiquement le temple aux Khmers. 

En 1953, lorsque les forces coloniales françaises se retirent du Cambodge, l’armée thaïlandaise revendique alors la propriété de Preah Vihear, investissant les lieux. Le Cambodge décide alors de porter l’affaire devant la Cour de justice internationale de La Haye qui rend son jugement en 1962 : Preah Vihear, et le terrain adjacent, sont attribués au royaume khmer.

05Près de 50 ans plus tard, cette parcelle est toujours au cœur des litiges frontaliers, avec en filigrane les tensions politiques, et notamment la montée de l’ultranationalisme, tant à Bangkok qu’à Phnom Penh. Le conflit est ravivé en 2008, lorsque Phnom Penh réclame l’inscription de Preah Vihear au patrimoine mondial de l’Unesco. Perçue comme une provocation par les Thaïlandais, la demande déclenche les premiers affrontements armés.

Mais cette première semaine de février 2011 est la plus meurtrière depuis le début du conflit. La cause de ces nouveaux heurts est due, selon l’armée thaïlandaise, à un « malentendu », et pour l’instant, chaque camp accuse l’autre d’avoir lancé les hostilités.

Le Premier ministre cambodgien, Hun Sen appelle le Conseil de sécurité de l’ONU à tenir une réunion d’urgence pour faire « cesser les agressions ». Il accuse également l’artillerie thaïlandaise d’avoir provoqué l’effondrement d’une aile du bâtiment.

Pour son homologue thaïlandais, Abhisit Vejjajiva, il s’agit d’affirmer la souveraineté de son pays. Il parle de simples contre-attaques. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, quant à lui, s’est dit profondément préoccupé par la situation et a exhorté les deux parties « à observer un cessez-le-feu et à rechercher une solution durable à la crise ».

 http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20110207-preah-vihear-origines-conflit

 

II- UNE LENTE « RENAISSANCE »…

 

A- Une situation fragile…

 

■ Quelques statistiques permettent de prendre la mesure de la gravité du sort des 13,5 millions de Cambodgiens :

Indicateur de Développement Humain : 137e rang mondial

Revenu annuel moyen : 260 $ / hab.

Mortalité infantile : 106 ‰

Mortalité maternelle : 9 ‰

Espérance de vie : 55 ans

Part de la population vivant au-dessous du seuil de pauvreté : 36%

Part des enfants souffrant de retard de croissance et de sous-alimentation : 50 %

Part de la population ayant accès à l'eau potable : 40 %

Nombre de morts et blessés par les mines chaque mois : 100

 

■ Données démographiques :

 

- Evolution de la population depuis 1960.

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- Croissance annuelle de la population depuis 1960.

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 - Evolution de la population urbaine (en pourcentage de la population totale) depuis 1960.

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 - Population des agglomérations de plus de 1 million d’habitants, depuis 1060.

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 ■ Les trois quarts des Cambodgiens vivent de l'agriculture, secteur dans lequel se situe la plus grande pauvreté. Une agriculture peu productive et peu diversifiée, dans laquelle la production de riz représente 88 % des récoltes.

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Le secteur industriel. L’industrie textile emploie une main d’œuvre bon marché.

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Le secteur du tourisme. L’exemple d’Angkor – Photographies personnelles.

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B- Obstacles et enjeux.

 

■ La déforestation - La forêt pourtant est la première richesse naturelle du pays.

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■ Autres dysfonctionnements :

- la spoliation des terres,

- la braderie des biens publics,

- l’exploitation de la main d’œuvre,

- le trafic de drogues,

- le trafic d’êtres humains,

- une démocratie au point mort,

- et bien sûr la corruption.

 

■ Le travail des enfants. Cf article ci-dessous, écrit par Elaine Moore, journaliste basée à Phnom Penh, et Allan Dow du Bureau régional de l’OIT pour l’Asie basé à Bangkok (l’article est illustré par des photographies personnelles).

21« Par une chaude après-midi dans la capitale cambodgienne Phnom Penh, Leap, âgée de 10 ans, fait signe aux touristes juchés sur le dos d’un lourd éléphant. Proposant des gâteaux de riz et des confiseries dans un panier trop grand pour ses petits bras et qu’elle a bien des difficultés à porter, elle marche le long d’une route près du Palais royal doré. Cela fait déjà cinq heures que Leap travaille, et il est probable qu’elle sera encore là à minuit. Travaillant seule, Leap est une petite fille vulnérable qui n’est jamais allée à l’école et qui aura de la chance si elle parvient à gagner deux dollars dans sa journée. Leap dit qu’elle n’a pas le choix. Si elle arrête de travailler, sa mère et ses petits frères auront faim.

Dans un autre quartier de la ville, Doung Paeaktra, 7 ans, est accroupi près de la rivière, triant un tas de déchets. Il cherche du plastique qu’il pourra vendre à un recycleur. Orphelin de père, une mère qui reste à la maison pour s’occuper d’un nouveau-né, Doung est l’unique soutien de famille.

L’accès à l’éducation s’est amélioré au Cambodge mais le recours au travail des enfants persiste – Leap et Doung sont deux de ces enfants à la traîne. Alors que le taux de scolarisation est passé de 75 % en 1997 à 91 % en 2005, la plupart des enfants qui vont à l’école continuent de mener de front scolarité et travail.

Pour beaucoup d’autres encore, la situation est vraiment désespérée et la triste réalité d’enfants cambodgiens privés d’une enfance heureuse est monnaie courante.

A travers tout le pays, les enfants des familles les plus déshéritées sont employés à des tâches dangereuses qui constituent un danger permanent. Plus de 313 000 enfants sont pris au piège des pires formes d’exploitation (…). D’autres passent des heures dans les marais salants, travaillent en usine, ou chargent des charrettes de briques pour répondre à la demande d’une industrie du bâtiment en plein essor. Une étude financée par l’OIT en 2003 avait établi que, dans la capitale cambodgienne, un enfant sur 10 de plus de 7 ans travaillait comme domestique (…).

22Les normes internationales du travail de l’OIT spécifient que seuls des travaux légers, non dangereux, peuvent être accomplis par des jeunes âgés de 15 à 17 ans, mais de nombreux enfants cambodgiens, leurs parents et souvent les employeurs, ne connaissent pas cette règle ou l’ignorent simplement au quotidien (…)

Coopérant avec le gouvernement royal du Cambodge et ses partenaires sociaux, l’Organisation internationale du Travail (OIT) reconnaît que le seul moyen de permettre à des enfants comme Leap et Doung de cesser de travailler c’est de remplacer le revenu qu’ils rapportent à la maison.

« Dans bien des cas, les familles des enfants qui travaillent souhaitent les envoyer à l’école, mais elles ont du mal à survivre quand l’argent que procurait le travail de l’enfant fait défaut, en particulier quand il y a une urgence à la maison comme la naissance d’un enfant ou un décès dans la famille», explique le conseiller technique en chef du Programme international pour l’abolition du travail des enfants (IPEC) au Cambodge.

L’une des réponses de l’OIT a été de lancer un plan de création de moyens de subsistance pour aider à diminuer, voire à éliminer, la dépendance de la famille vis-à-vis du revenu de ses enfants. Ce programme de l’IPEC encourage les parents et d’autres adultes des familles les plus pauvres du pays à s’unir pour créer des groupes d’épargne.

23Dans un petit village du sud du Cambodge, les femmes du cru expliquent comment leur groupe d’épargne les a aidées à mettre sur pied de petites entreprises et leur a aussi dispensé une formation en finance et administration (…). Chacune des 25 familles du groupe verse une contribution de un à 5 $ par mois. Une fois que suffisamment d’argent a été accumulé, elles peuvent demander un prêt jusqu’à 200 000 riels (50 $) pour mettre en place une micro-entreprise et augmenter leurs revenus.

Travaillant avec des ONG locales, des ministères et le Projet pour le développement des entreprises de femmes et l’égalité entre les sexes, le projet de l’IPEC a organisé des groupes d’entraide dans sept provinces à travers le Cambodge.

Plus de 160 groupes ont ainsi été mis en place et 18 280 enfants qui travaillent ou qui en sont menacés ont été retirés (…) et sont maintenant scolarisés (…). Les brochures touristiques qualifient le Cambodge de « royaume des merveilles ». Et c’est le cas. Bientôt, il sera peut-être aussi un « royaume sans travail des enfants ».

www.ilo.org

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■ Les mines : Sur le sujet, voir le dossier intitulé : « Les mines au Cambodge : Les Cambodgiens et les Nations-Unies face à un risque majeur ».

http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers4/010017369.pdf

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III- Une vie politique agitee

 

A- Repères historiques depuis l’independance

 

■ Norodom Sihanouk.

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Biographie : http://fr.wikipedia.org/wiki/Norodom_Sihanouk

Sur la mort de Sihanouk, lire l'article du Monde : ici

■ Pol Pot.

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Biographie : http://fr.wikipedia.org/wiki/Pol_Pot

 

■ Evacuation de Phnom Penh. Photographie exposée au musée S-21 (Tuol Sleng) de Phnom Penh.

28■ Norodom Sihamoni.

30Biographie : http://fr.wikipedia.org/wiki/Norodom_Sihamoni

 

B- Que reste-t-il des Khmer rouges ?

 

■ Carte du Cambodge, réalisée avec des ossements de victimes du régime khmer rouge, un temps exposée au musée de Tuol Sleng.

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■ Le site S 21 de Tuol Sleng, que dirigeait Douch, est le symbole du régime des Khmers rouges.

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■ Portraits de victimes du régime khmer rouge. Musée de Tuol Sleng.


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